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JOUONS-NOUS AU SAUVEUR?

Si nous sommes de type sauveur, nous avons beaucoup de compassion pour les gens qui font un peu pitié, qui ont beaucoup souffert, qui n’arrivent pas à réaliser leurs rêves, qui connaissent des difficultés dans plusieurs aspects de leur vie. Nous avons souvent l’élan spontané de les aider, de leur donner une chance, ou deux, ou dix, de leur montrer que le monde n’est pas un endroit aussi froid qu’ils le croient. Nous mettons une grande quantité d’énergie à vouloir leur redonner leur propre élan de vie.

Vouloir aider quelqu’un à tout prix va parfois à l’encontre de son libre arbitre : nous devrions intervenir seulement lorsque nous avons sa permission. Son âme sait mieux que nous quel chemin prendre et quelles épreuves il a besoin de traverser pour son évolution. Et s’il n’apprend pas de ses difficultés, il continuera à en rencontrer d’autres jusqu’à ce qu’il décide lui-même, consciemment, qu’il a assez souffert et qu’il veut vraiment s’en sortir. On ne peut pas le faire à sa place. Si nous lui imposons notre aide, nous interférons avec son chemin de vie et nous nous exposons nous- mêmes en retour à des frustrations et de la souffrance. Chacun est créateur de sa vie. Quand nous acceptons enfin cette vérité, nous savons qu’au moment venu, l’autre fera appel à notre aide s’il est prêt, et s’il en ressent le besoin. Rien ne sert de forcer. Pour aider vraiment l’autre, nous n’avons qu’à lui laisser savoir que nous sommes là pour lui et à lui tendre la main : il la prendra quand il sera prêt.

Parfois un trop grand besoin d’aider les autres, ou d’en faire trop pour les autres, peut aussi cacher une faible estime de soi, une fuite de soi-même pour aller se sentir vivant dans l’aide apportée aux autres. La compassion envers les autres, c’est une valeur primordiale. Mais il faut aussi avoir de « l’auto-compassion », s’aider soi-même, prendre soin de soi. À force de toujours tout donner aux autres sans jamais se donner à soi-même, on risque de se perdre et de s’épuiser.

Et parfois, nous voulons tellement sauver les autres que nous nous perdons dans le processus et il ne nous reste plus d’énergie pour nous-mêmes. Ne serait-il pas temps de nous appliquer à nous aider, nous? Car sauf lors de dangers physiques, personne ne peut vraiment « sauver » qui que ce soit. Chacun est responsable de se sauver lui-même. Avoir confiance dans la capacité de l’autre à s’aider lui-même est aussi une manière de l’aider. Alors si c’est possible, aidons autant que nous le pouvons, prenons soin, accompagnons, tenons la main; mais ne nous oublions pas en chemin. On peut aider, oui. Sauver, non.

 

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Crédit photo: Gareth Simpson

10 thoughts on “JOUONS-NOUS AU SAUVEUR?”

  1. Je me sens proche de tes mots … A trop donner, a TOUT donner, je me suis perdu en croyant être SON SAUVEUR. J’ai négligé mes propres besoins, mes besoins vitaux, et ceux de mes proches, de ceux a qui je tiens. Bien sur, j’existais plus que jamais tant que j’étais à ses cotés, tentant toujours de ne rien garder pour moi égoïstement et de tout lui donner de ce que j’étais pour la valoriser, la mettre sur le pied d’estal que je lui destinais, que j’estimais qu’elle méritait…
    Puis une fois remodelée, réparée, de nouveau armée et pleine de confiance, elle m’a tourné le dos, m’expliquant même que je donnais trop maintenant, que je ne savais pas être modéré, voir que tout ce que je donnais était utile avant, mais désormais l’étouffait.
    Elle a tourner le dos à ce don de moi que je lui faisait et dont elle s’abreuvait pour se reconstruire un peu.
    Elle a pris tout ce que j’offrais, tout ce que je lui donnais allant même jusqu’à me dire : arrêtes c’est trop ! mais en prenant quand même tout ce que je proposais.
    Aujourd’hui elle est reconstruite, vaillante, forte, et pleine d’assurance … moi je survie tant bien que mal à esseyer de recoller les minuscules morceaux de tout ce qu’elle a laissé, gavée … les miettes de ce qu’elle trouvait « si laid »…

    Je me dois désormais d’être mon propre sauveur, écorché, éventré, dépouillé… mais encore vivant 😉
    Le plus dur dans cette générosité naturelle, c’est qu’elle aussi belle (aux yeux des autres) que cruelle (pour soi-même).

    Merci pour cet article 😉

    1. Très bel article. Je me sens également très proche de tous ces mots, aider les gens est quelque chose de spontané, et cela fait partie de mon quotidien. Mais à force je me perds moi-même. Les mots de Pika résonnent profondément en moi…apprenons à être notre propre sauveur, ne nous oublions pas.
      Merci pour vos articles Diane.

    2. Pour pika et diane
      Merci, ces mots sont exactement qui je suis , et pika ton histoire est exactement la meme que la mienne, je suis briser d’avoir ten donner et de n’avoir rien recu.
      Jai beaucoup de travail qui m’attend sur moi meme, la pente sera longue et ardue…

      1. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » … »leve toi et marche petit ». Voila ce que je ne cesse de me répéter. Nous sommes plus fort désormais et sans doute mieux armé pour une prochaine rencontre. C’est l’espoir que je caresse tous les jours. J’ai appris avec tout cela que ça ne servait pas à grand chose de constater l’échec personnel. On est sans doute tombé sur quelqu’un qui est plus égoïste que nous.
        Cependant tout ça nous forge et nous rend sans doute meilleur. En effet, il avant tout se sauver soi-même… et cela peut prendre UNE VIE ENTIERE.
        Il faut parfois se concentrer sur soi-même pour pouvoir rayonner sur l’autre 😉

  2. « personne ne peut vraiment « sauver » qui que ce soit » : tt à fait d’accord avec ça. Effectivement, chacun est responsable de sa vie et c’est contre productif d’essayer d’aider qq’un.
    je suis un ancien sauveur repenti.
    en mm temps j’ai jamais rencontré qq’un qui m’a vraiment aidé 🙂

  3. Je suis dans une relation toxique à chaque fois que je quitte il revient et il reprend vite ses habitudes de d’ humeurs massacrantes, c’est moi qui est blamee à chaques fois, il est rancunier mais je n’ai pas de comportement qui mérite un tel acharnement, il y a 6 moisc qu’ on.ne s’ est pas vus et quand je regarde sur sa page Facebook je me sens sale ! Il trouve normal qu’ une femme qui est sourde et qui a un problème d’estime de soi se pose entièrement nue sur Facebook, alors que moi je suis consciente que Facebook peut partir des rumeurs et autres choses qui peuvent faire mal, sur mes photos je ne suis pas habillées de manière à provoquer les hommes et à me faire détestée des d’ autres où des femmes ! Je n’ai pas droit de commenté ses affaires il efface tout ce que j’ écris bref il fait tout pour semer le doute en moi ! Maintenant je n’en peux plus j’ ai la fibromyalgie qui me ronge, je n’ai pas besoin de lui ! Je voudrais qu’il me laisse vivre mais il ne cesse de revenir à chaques fois que j’ai presque terminée mon deuil de notre relation !

    1. J’ai connu quelqu’un qui vivait et existait dans MON malheur. Comme si cette personne avait besoin que je souffre a cause d’elle pour se sentir exister et vivant.
      Avec cette phrase terrible : je te dis ce que tout le monde pense mais n’ose pas te dire…
      Ca lui permettait sans doute de croire qu’elle me permettait d’avancer en m’enfonçant terriblement a chaque fois.
      J’ai compris ensuite que cette personne ne supportait pas que j’aille mieux. Que je me relève. Qu’a chaque fois que je commençais a revivre un peu, elle avait se besoin de venir me « sauver »… ou alors de me condamner encore a ma peine. Sous couvert de « Je veux que tu vois ce que je vois en toi », elle existait quand elle avait se « pouvoir » sur moi. Et puis il y avait a chaque fois cette phrase terrible : tu vois, moi je te révèle…
      Non en fait c’était elle qui se révélait au travers de ce qu’elle me faisait subir. J’ai comprit plus tard avec le recul, qu’a chaque fois que j’allais mieux, elle me re-détruisait habillement et discretement pour pouvoir agir en sauveuse après et garder cette place de : je te montre le BON chemin pour toi…
      En fait, elle se sauvait elle-meme ! en me détruisant puis en prenant cette place de « SAUVEUSE », c’est elle qui brillait vis a vis de son propre regard sur elle-meme. Bref, elle me détruisait pour redevenir la SAUVEUSE, qui lui permettait d’exister aux yeux de quelqu’un. Sa démarche n’avait pas pour but de m’aider ou de me sauver, mais bien de se sauver egoistement elle-même en dépît de tout ce qu’elle me faisait mal.

      Un jour j’ai dit stop en pensant a « ME SAUVER MOI » … ce jour là je me suis un peu sauvé moi-même mais je pense aussi lui avoir montrer un autre chemin pour elle.

  4. Je me suis perdue en voulant sauver quelqu’un et a la suite tout s’est retourne contre moi jusqu’à essayer de salir ma ré putation pour se sauver la face. Je me suis oubliée moi dans tout cela. Alors maintenant j’ai appris dans tout cela qu’il faut d’abord et avant tout penser a soi plutôt qu’aux autres. Moi d’abord,les autres ensuite. Faites attention a vous car,il y a des manipulateurs parmi nous qui nous grugent de l’énergie.

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