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ÊTRE OU NE PAS ÊTRE L’AMI DE SON ENFANT?

Tout parent rêve d’une relation agréable avec son enfant, empreinte de rires, de cajoleries et de confidences. On nous sensibilise très tôt à l’importance d’accorder suffisamment d’attention aux tout-petits, de prendre le temps de jouer et de rire avec eux, de cultiver la relation. Mais jusqu’où doit-on aller afin de bâtir et de préserver une relation harmonieuse avec nos chers anges?

Dans leur recherche d’harmonie familiale, bien des parents hésitent à faire vivre des frustrations à leurs enfants dans la crainte inavouée de perdre leur amour. Certains diront clairement : « Je passe si peu de temps avec eux, pas question de gâcher ces précieuses minutes à gérer des crises! » Dans certaines familles, au moins l’un des adultes reste disponible en permanence afin d’amuser les enfants, même si cela l’oblige à effectuer toutes les tâches après l’heure du coucher. Les enfants sont certainement bien contents de la situation, mais les aide-t-on vraiment à devenir heureux à plus long terme?

Vient ensuite l’adolescence avec ses premiers éloignements. Les jeunes sont plus distants et nous jugent tout à coup dépassés et un peu ringards. Certains parents sont profondément blessés par la soudaine froideur de leur adolescent. Afin de rester proches de leur jeune, plusieurs d’entre eux tentent alors de se montrer « cool », hésitent à imposer des règles, ferment les yeux sur des comportements inacceptables ou des attitudes irrespectueuses, motivent les absences scolaires injustifiées et vont même parfois jusqu’à consommer alcool et drogue en compagnie de leurs enfants et des amis. Bien malgré eux, ils ne cultivent pas l’amour et l’amitié, mais perdent peu à peu le respect de leur enfant. L’excitation d’avoir un parent cool se mue progressivement en mépris pour un adulte qui en fait trop pour se faire aimer, pour un « vieux » qui tente d’être jeune…

L’importance de la hiérarchie

Les enfants auront des centaines d’amis au cours de leur vie, mais un seul père et une seule mère! Ils auront ensuite à composer régulièrement avec des supérieurs ou des enseignants avec lesquels ils devront respecter certains principes de hiérarchie. Alors, au-delà de nos désirs de parents d’entretenir des relations extraordinaires et toujours sereines avec notre marmaille, on doit d’abord se rappeler que nous avons la responsabilité de les éduquer, c’est-à-dire leur permettre de grandir, de devenir des personnes intègres et respectueuses.

En effet, c’est le « travail » des parents, d’enseigner aux enfants à tolérer des frustrations, à vivre certaines déceptions, à devoir fournir des efforts afin d’obtenir ce qu’ils désirent et, aussi, à respecter l’autorité, qu’on soit d’accord ou non avec celle-ci. Ce sont là des aptitudes essentielles afin de vivre heureux dans notre société. L’enfant qui n’aura pas appris à respecter l’autorité, à la maison, risque fort de se heurter à nombre de difficultés et d’en souffrir. Je crois donc que tenter à tout prix d’être l’ami de son enfant est une forme d’égoïsme; on privilégie notre plaisir immédiat au détriment de son bonheur futur…

Devons-nous être distants et autoritaires? Doit-on absolument sacrifier la relation au profit de la hiérarchie? Bien sûr que non! Entre permissivité, familiarité et le retour à la discipline quasi militaire de nos grands-parents, il y a fort heureusement une zone tout à fait confortable où cohabitent la chaleur, les rires, les confidences et le respect mutuel. Cet espace se nomme « le juste milieu ». À vous d’y trouver votre zone de confort!

Quatre éléments indispensables à une relation harmonieuse

  1. Le plaisir

Même si les amis prennent parfois beaucoup de place dans la vie de nos enfants, il importe de prévoir des moments de plaisir en famille afin que notre relation ne se résume pas à des consignes et des reproches. Voici quelques idées :

  • Instaurez des traditions familiales : Le vendredi, on prévoit une soirée cinéma avec un pique-nique dans le salon. À Noël, on part en carriole, à la cabane à sucre de tante Juliette. À l’heure du coucher, papa discute avec moi 10 minutes puis me borde toujours de la même façon et me répète la même phrase rassurante : « Bonne nuit ma cocotte d’amour, fait de beaux rêves! » Ces traditions resteront à jamais gravées dans la mémoire de vos enfants comme de doux souvenirs.
  • Ne vous transformez pas en G.O. pour autant! Pour avoir le sentiment que son parent aime s’amuser avec lui, l’enfant n’a pas besoin qu’il devienne son principal camarade de jeu. Si vous accordez à votre enfant entre 10 et 30 minutes par jour d’attention véritable et chaleureuse, il se sentira aimé et gardera des souvenirs impérissables de ces moments de plaisir avec vous. D’autre part, lorsque vous refusez de jouer avec lui et ne lui accordez pas la totalité de votre attention, vous lui enseignez à respecter les désirs de son entourage et à devenir plus indépendant. Vous lui permettez, de plus, de développer sa sécurité affective puisqu’il peut constater que, même lorsqu’il n’est pas le centre de l’univers, il est toujours aimé et que même si l’autre le repousse momentanément, il sera de nouveau accueilli avec affection un peu plus tard;
  • Laissez-vous aller! Oubliez vos tâches et votre sérieux de temps à autre et faites le clown, chamaillez-vous dans la neige, chantez à tue-tête dans la voiture, déguisez-vous pour accueillir les enfants au retour de l’école, dansez dans le salon, etc. Il n’y a rien de mieux pour la santé de la relation qu’un bon fou rire;
  • Inscrivez-vous à une activité sportive ou artistique avec votre enfant et apprenez quelque chose de nouveau ensemble (karaté, peinture, etc.) Peut-être développerez-vous une passion commune?
  • Transformez les tâches du quotidien en moments agréables : Montez le son de la radio lorsque vient le temps de faire du ménage, discutez dans la voiture ou jouez à des jeux de mots, etc.;
  • Cuisinez en famille! Quel beau prétexte pour amorcer des discussions dans un climat léger! Et quelle fierté pour l’enfant de partager sa « recette » avec toute la famille!
  • Inculquez une nouvelle habitude, soit combler ceux qu’on aime de petites attentions : un petit mot dans la boîte à lunch, un dessin sur l’oreiller, un souper spécial pour souligner les réussites scolaires, etc.
  • Confrontez les enfants à vos propres désirs et besoins. Ne les laissez pas toujours choisir le film au cinéma; en vacances, faites escale au musée même s’ils détestent ça; ne vous gênez pas pour écouter votre musique démodée dans la voiture, etc. Ils apprendront ainsi à faire plaisir aux autres et à respecter les goûts de chacun. Cultiver le plaisir ne signifie pas exclusivement « faire plaisir aux enfants ».
  1. L’amour
  • Bébé, vous le berciez, le cajoliez. Maintenant qu’il a grandi, il n’accepte peut-être plus ces marques d’affection. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement qu’il n’a plus besoin qu’on lui dise « je t’aime ». Peut-être ronchonnera-t-il, mais dans le fond, il sera bien content… Par ailleurs, il n’y a pas que ces mots qui rappellent à votre enfant qu’il compte pour vous. Vos gestes et attitudes aussi :
    • Un regard rempli de fierté;
    • Aller le voir jouer au soccer, s’intéresser vraiment à son cours d’art dramatique;
    • Afficher sa dernière peinture et la montrer fièrement aux gens qui vous visitent;
    • Une main dans les cheveux, un bisou sur le front, le chatouiller;
    • Un petit mot d’encouragement glissé dans sa boîte à lunch avant un examen;
    • Un surnom affectueux (bijou, chaton, amour, coco…);
    • Un « Bravo, je suis vraiment fier de toi! » qui vient du fond du cœur, accompagné d’un regard chaleureux;
    • Un sourire, un éclat de rire lorsqu’il fait le clown;
    • Un merci sincère lorsqu’il vous rend service;
    • Soyez créatifs! Trouvez ce qui VOUS ressemble.
  • Ne le menacez jamais de rejet ou d’abandon sous prétexte qu’il ne vous obéit pas ou qu’il vous a déçu (« Je vais te laisser ici tout seul. » « Je vais t’envoyer en famille d’accueil! »). Faites aussi attention aux paroles qui pourraient lui laisser croire que votre amour est conditionnel à sa bonne conduite (« Tu es méchant! » «Je suis déçu de toi! » « Hé! Que je ne t’aime pas quand tu fais ça! » « Débarrasse! Je ne veux plus te voir! »). Au contraire, dites-lui clairement que vous l’aimez, même lorsque vous êtes en colère : « Je t’aime mon coco, mais là, je ne suis vraiment pas d’accord avec ce que tu as fait! Va dans ta chambre, on va se parler plus tard! »
  • Ne quémandez pas son amour et ses marques d’affection. Vous ne feriez que lui donner davantage le goût de vous repousser. Respectez sa façon d’être. Certains enfants se montrent peu démonstratifs, mais n’en aiment pas moins leurs parents. Par ailleurs, ne vous offusquez pas s’il décrète qu’il vous déteste ou qu’il ne veut plus de vous comme parent. Cette émotion est généralement momentanée et liée à la colère qu’il vit, ici et maintenant. Si vous n’en faites pas tout un plat, il vous aimera encore dans cinq minutes! Alors, lorsqu’il vous lance un «Je te déteste! », vous pouvez simplement répondre : « Oui, je vois que tu es fâché. Moi je t’aime » puis attendre que la tempête soit passée afin d’amorcer la discussion.
  1. La communication 

Communiquer ne veut pas dire parler, faire des sermons… Ça veut d’abord dire écouter… vraiment! Voici quelques trucs :

  •  N’attendez pas les grandes occasions pour discuter avec votre enfant (ou qu’il ait fait une bêtise!) La communication se fait au quotidien et non assis à la table de la cuisine une fois par mois avec un questionnaire en règle…
    • Dans l’auto, au retour du soccer, demandez-lui comment il a aimé la partie et discutez des stratégies de l’équipe adverse;
    • En pliant le linge, demandez-lui des nouvelles de son amie Marie-Pier;
    • Devant un film, demandez-lui ce qu’il aurait fait à la place du héros;
    • Demandez-lui son avis sur l’actualité, sur un vêtement que vous voulez acheter, sur les vacances, sur une situation vue dans le journal, etc.
  • Intéressez-vous à son opinion, à ses goûts et à ses idées, à sa perception des choses. C’est bien plus valorisant pour lui que de se faire interroger sur ses actes.
  • Les enfants sentent la différence entre « une conversation à but lucratif » (lorsqu’on discute pour lui faire comprendre quelque chose, qu’on veut modifier son comportement ou obtenir des renseignements précis) et votre réel intérêt.
  • Évitez de vous attarder au « contenant » et concentrez-vous sur le « contenu » de la conversation. Donc, évitez les interventions du genre :

« On ne dit pas des chevals, mais des chevaux… » « Ôte tes mains devant ta bouche quand tu parles » « Cesse de gigoter ! On parle sérieusement là. »

  • Décodez son langage non verbal et aidez-le à y mettre des mots; un changement dans son comportement, des questions bizarres, des petits malaises imaginaires, de l’agitation, des cauchemars, des larmes, des mauvais coups ou un excès d’affection peuvent traduire de l’anxiété, de l’insécurité, du ressentiment, de la difficulté à s’adapter à un changement ou tout simplement qu’il a besoin de limites claires et fermes.

Rien ne sert, toutefois, de lui poser des questions sur le sens de ses actes, il ne sait probablement pas pourquoi il agit ainsi. Tentez plutôt d’observer ce qui peut le déranger. Par exemple, Julie boude et bougonne : «Je pense que tu es très fâchée parce que j’ai refusé que tu ailles chez Noémie. Je comprends, c’est toujours frustrant de se faire dire non. »

  • Vous n’avez toutefois pas à être disponible CHAQUE FOIS qu’il désire vous parler… Apprenez-lui très tôt à vivre des délais dans ses demandes d’attention et à respecter les tours de parole. Ainsi, lorsque vous êtes occupé ou n’avez simplement pas envie de discuter, n’hésitez pas à lui demander d’attendre un autre moment pour vous raconter sa journée. Votre enfant ne se sentira pas rejeté parce que vous refusez de lui répondre pendant que vous êtes au téléphone! Il sera frustré, bien entendu, mais comprendra vite que vous l’aimez toujours puisque quelques minutes plus tard vous serez prêt à l’entendre. De plus, cette habileté à communiquer tout en respectant les autres lui sera d’une grande utilité dans toutes ses relations sociales.
  1. Le respect :

 Il n’existe aucune relation véritable et durable, sans respect mutuel! Apprenez-lui, dès son plus jeune âge, le sens de cette valeur fondamentale et tous ses enjeux. De votre côté, le respect que vous accorderez à votre enfant dans la façon de lui parler et de l’encadrer aura un impact déterminant sur la qualité de la relation que vous bâtirez avec lui. Rappelez-vous les enseignants que vous préfériez au secondaire. N’étaient-ils pas ceux qui inspiraient le respect, mais aussi qui avaient une façon bien particulière de nous mettre des balises sans jamais nous faire sentir « petits » ou méprisés?

  • Reconnaissez la validité de ses émotions et ne minimisez pas ses difficultés. Ce qui peut sembler facile pour un adulte peut représenter une montagne pour un enfant. Vous pouvez lui dire : « C’est vrai que c’est décevant d’avoir une mauvaise note à un examen. » « Je comprends que c’est difficile pour toi, mais je sais que tu peux réussir. » À éviter : « C’est facile, voyons! Regarde comment je fais! » Ne vous moquez jamais de ses émotions, même si elles vous semblent futiles….
  • On a parfois tendance à voir notre enfant comme le prolongement de nous-mêmes et à lui demander de nous ressembler. Bien souvent, on choisit à sa place pour éviter qu’il ne se trompe. On l’empêche ainsi de développer sa propre personnalité, ses goûts, ses valeurs. On l’habitue à laisser les autres réfléchir à sa place et comme vous ne serez pas toujours là…
    • Laissez-le choisir : ses vêtements, où il met son argent de poche, l’activité à laquelle il s’inscrit, la décoration de sa chambre, le dessert de la semaine à l’épicerie et vivre les conséquences de ses choix.
    • Laissez-le : prendre son rendez-vous chez le dentiste, répondre à la porte, préparer son assiette, etc.

Il fera des erreurs, et c’est parfait ainsi; il se corrigera. Faites-lui confiance et dites-le-lui :

  • Après une erreur : « Je sais que tu as compris et que la prochaine fois tu vas faire plus attention. »
  • Avant de partir au parc : « Je te fais confiance, je sais que tu vas bien te conduire. »
  • En ce qui concerne le choix de ses amis : « J’ai confiance en ton jugement, tu sais choisir les amis qui sont respectueux et gentils. »
  • Évitez les attitudes condescendantes, les moqueries et les insultes; « Je te l’avais bien dit! » « Tu as l’air fin là, hein! » « Tu ne comprends jamais rien! » «Tu te laisses toujours traîner. » « Ça, ce n’est vraiment pas intelligent! », etc. Évitez aussi de le culpabiliser : « Tu vas me rendre malade! » « Tu as gâché nos vacances! » « Après tout ce que j’ai fait pour te faire plaisir, tu rouspètes encore! » Vous devez aussi éviter les menaces ou les provocations : « Si tu ne m’obéis pas tout de suite, tu vas voir ce qui va t’arriver! » « Si tu fais ça, je te jure que tu vas le regretter! »
  • Évitez de le réprimander en public, vous risqueriez de l’humilier. Parlez de lui positivement aux autres adultes même en son absence.
  • Évitez les surnoms moqueurs : girouette, tornade, Pierrot la lune, miss caprice, etc.
  • Ne cherchez pas à le prendre en défaut : « Est-ce que ça s’est bien passé chez Julien? Tu es sûr? » (alors que vous savez très bien qu’il a eu une grosse dispute). Vous lui ouvrez tout grand la porte à mentir. Dites-lui plutôt directement que vous savez que ça ne s’est pas bien passé.
  • Ne discutez pas avec lui lorsqu’il est arrogant ou qu’il vous manque de respect. Soyez conséquent au besoin. Le respect doit aller dans les deux sens.
  • Avouez vos propres erreurs la tête haute, ça ne le poussera pas à faire les mêmes et ne diminuera pas le respect qu’il a envers vous.

 Un investissement.

En somme, on ne peut entretenir une relation saine et enrichissante avec son enfant à coup de surprises, de gâteries et de privilèges injustifiés. Elle se bâtit, peu à peu, à partir d’une attitude de bon leader, rassurante, ferme et chaleureuse à la fois. Ceux qui choisissent la voie facile, c’est-à-dire d’être simplement gentils et de satisfaire les désirs de leur progéniture, ne récoltent bien souvent que du mépris à long terme. Ils seront alors bien amers et risquent fort de se « victimiser » par rapport à leur enfant en disant : « Après tout ce que j’ai fait pour lui…. Je lui ai tout donné! Comment peut-il me remercier ainsi? » À ceux-là, je réponds malheureusement : « Comment peut-on gâter un enfant pour ensuite lui reprocher de se conduire comme un enfant gâté? »

Commencez par faire votre travail de parent. Encadrez vos « cocos », appliquez des règles claires et constantes, mais ne vous prenez pas trop au sérieux et accordez-vous des répits et le droit de commettre des erreurs de temps à autre. Et, finalement, accordez-vous du temps ensemble! Bien peu de gens regretteront un jour de n’avoir pas passé suffisamment de temps à nettoyer la maison, alors que les enfants, eux, grandissent très vite…

 

Nancy Doyon, Coach familial

Présidente de SOS Nancy 
Directrice de l’école de coaching familial
Auteur du livre « Parent gros bon sens »
conférencière, chroniqueuse famille.

 

Visitez la page Facebook de Nancy Doyon.

 

Crédit photo: « м Ħ ж »

2 thoughts on “ÊTRE OU NE PAS ÊTRE L’AMI DE SON ENFANT?”

  1. j ai trouvé ce site très bien. Vous savez déjà tout cela mais toujours bon à relire. Dans la vraie vie on fait comme on peu pour bien faire.

    les 3 enfants vous adorent et c est cela le principal

    bisous

  2. Pas facile d’être parent, et personne ne nous apprend à l’être ! J’ai simplement envie de dire que l’amour est essentiel; et ne pas avoir peur ni d’être parent, ni autoritaire, ni aimant, ni ni … J’ai inventé mon métier et ma spécificité au point d’en avoir fait mon expertise : biographe pour bébé jusqu’à la naissance.
    Ces 9 mois sont essentiels à vivre et à raconter, car il s’agit de la 1ere histoire d’amour d’un enfant, celle de ses parents qui s’aimaient tellement qu’ils ont eu envie d’un enfant : Lui !
    http://www.motsart.fr
    https://www.youtube.com/results?search_query=martignac%2C+mots%27art+la+biographie+de+votre+bébé+jusqu%27à+sa+naissance

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