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COMMUNIQUER SANS BLESSER

Chuchoter avec son coeur ou crier avec son ego?

Quand deux egos se rencontrent, la discussion à la recherche d’une solution gagnante est souvent difficile, voire impossible. S’ensuit un dialogue de sourds, où chacun veut avoir raison, où chacun tente de prouver à l’autre qu’il a tort, où l’on se justifie constamment, allant même parfois jusqu’à faire preuve de mauvaise foi pour pouvoir prendre l’autre en défaut.

Plus la distance se crée entre les deux personnes, plus le ton monte pour pouvoir se faire entendre. Et paradoxalement, plus le ton monte, moins l’autre nous entend. Il devient difficile alors de communiquer sans blesser.

Deux egos qui s’opposent, c’est comme deux coqs qui s’affrontent dans une basse-cour, chacun gonflant ses plumes et donnant des coups de becs pour tenter d’impressionner ou d’intimider l’autre. L’issue de ce genre de discussions, c’est que chacun y perd des plumes, qu’il y a toujours au moins un perdant et que le gain est illusoire pour celui qui se croit gagnant. En effet, combien de relations perdons-nous parce que la discussion est restée au niveau de l’ego et n’est jamais allée au niveau du cœur? Certes, peut-être croyons-nous avoir eu raison, avoir remporté la bataille mais il est possible aussi que nous ayons perdu la guerre.

Il n’y a pas de gain à tenir ce genre de dialogue : parfois, le silence est même ce qu’il y a de mieux à s’offrir, le temps que les cœurs s’ouvrent et aient envie de se rapprocher.

Quand deux cœurs se rencontrent, c’est un tout autre langage que nous parlons. C’est exactement comme apprendre une nouvelle langue : on cherche les bons mots, on fait attention de ne pas se tromper, on soupèse chaque parole pour être sûr qu’elle reflète bien ce que nous voulons dire, on s’excuse si on ne s’est pas exprimé correctement.

Le langage du cœur est le seul possible quand vient le temps d’avoir une discussion avec les personnes que l’on aime ou auxquelles on tient, quand nous cherchons à débloquer une situation difficile, quand nous voulons guérir un conflit.

C’est en se recentrant constamment au niveau du cœur, dans l’amour, qu’une discussion peut être porteuse de bienfaits pour ceux qui la tiennent. Plus deux cœurs se rapprochent et moins il leur est nécessaire de parler fort pour se faire entendre. Les mots d’amour ne sont-ils pas justement chuchotés?

Entre chuchoter avec son cœur ou crier avec son ego, le choix est simple. Le premier nous rapproche du bonheur alors que le second nous en éloigne.

 

Credit photo: Rene Bastiaanssen

0 thoughts on “COMMUNIQUER SANS BLESSER”

  1. Dur dur … je parle avec le coeur depuis toujours … depuis quelques années j essaye même de prendre un jour voir deux de recul avant de parler ..certaines personnes sont fermées et pas prêtent à écouter même lorsque le coeur parle.. le final est toujours le même … rien ne change … avez vous d’autres moyens ou faut il juste comme je viens de le faire stopper tout ?

    1. Il faut chercher un autre registre de communication , je pense que la langue du cœur

      est réservée au registre religieux ou dans la famille et qu’il faut changer à chaque situation le ton et les paroles.

      1. La langue du cœur ne peut pas être réservé qu au registre religieux ou dans la famille. J ai mon exemple bien précis : jeune je réagissais toujours par le cœur étant très croyante puisque j ai échappé à l âge de 10/12 ans en Algérie à des attentats grâce à Dieu j en suis convaincue. J avançais dans ma vie avec cette manière de réagir et au fur et à mesure je me suis rendue compte que cela ne suffit pas. J ai eu en travaillant 43 ans au contact de personnes qui n agissaient pas en fonction des mêmes raisons que moi et quelque temps après je m apercevais que finalement qu’ils avaient raison dans certains cas. Je donne un exemple concret : en tant que responsable DRH lorsque par exemple il fallait licencier quelqu un (je prenais systématiquement la défense de la personne car cela me faisait de la peine pour la personne) Cependant les directeurs m expliquaient souvent pourquoi ils le faisaient, un jour ils ont du licencier un vendeur qui ne vendait pas assez de produits après un an d ancienneté et il lui ont expliqué qu avec son diplôme d ingénieur ce serait bien qu il essaie de changer de métier mais qu un poste comme ingénieur technique et pas commercial lui conviendrait mieux. L homme était désespéré et moi pareil. Cela me crevait le cœur car il était de très bonne composition , faisait de nombreuses visites sans avoir de commande ….. Un an après le directeur a reçu un appel téléphonique de ce monsieur qui l a remercié chaleureusement car il avait trouvé sa vraie voie grâce à leurs conseils. De ce jour , il y a 30 ans donc je continue à réagir pareillement par le cœur mais j accepte le raisonnement des autres personnes dans la mesure quand même ou cela n est pas fait méchamment mais avec des arguments. Certaines fois le temps passant cela s avérait suivant ce que j avais senti dans mon cœur et mes prières mais aussi suivant ce que j avais entendu d autres personnes qui ne « parlaient pas suivant leur cœur »…. mais que leur intelligence et la connaissance de notre manière de vie dans une société ou nous sommes tous concernés les uns les autres. L’équilibre n’est pas si simple que cela et même parfois « une prise de bec » peut aider à faire avancer les choses, c est même mieux dans certains cas que de ruminer et devenir aigrie.

    2. On ne peut pas changer les autres. Il faut se changer soi-même. Si la situation le permet, évitez les personnes qui n’écoutent pas votre coeur. Si la situation ne le permet pas, demandez-vous pourquoi vous êtes avec ces personnes. Souvent, le problème vient aussi de nous. Bonne réflexion !

      1. Moi j’ai ce problème avec mon père. Toute discussion avec le cœur est impossible… Je suis avec lui pour voir ma mère, je el dérange dans son quotidien et avec le temps tout s’empire. Du coup je fais abstraction mais il cherche la confrontation en permanence. Je fatigue …

  2. c’est difficile de communiquer si c’est toujours l’un qui doit faire concession pour ne pas envenimer la situation. Et le plus souvent il y a l’autre qui profite de cette situation. Dans mon cas, au cours d’une discussion mon compagnon hausse toujours la voix quand il n’a plus d’arguments, ce qui signifie la discussion n’a plus raison d’être sinon ça va tourner à la bagarrre verbale. Si je veux me faire entendre il faut que j’ignore cette situation et me mette à hausser le ton aussi. Mais pour arranger les choses c’est moi qui devra encore trouver les mots adequats après parceque lui de son côté pense toujours avoir raison. Comment faire?

  3. En couple depuis 12 ans avec 2 enfants. C’est très difficile de communiquer. En ce moment on passe une énorme tempête, aucune communication. J’ai tendance a me sentir coupable et a prendre tout le blâme. Lui a tendance a me rabaisser et a m’accuser. Je ne sais pas comment changer la dynamique. J’aimerais avoir de vos conseil. Jai adoré ce texte. Merci bonne journée

    1. Mary, je suis passée par là et voici mon expérience: j’ai appris à prendre du recul grâce au yoga, j’ai arrêté de me dévaloriser. Quand il part en vrille, je le regarde étonnée et le laisse faire, je ne m’occupe plus de lui… et ça se calme au bout d’un moment car il voit que ça ne m’atteint pas. Hmm, au début c’est pas facile mais c’est efficace. Je me sens heureuse d’être moi-même, de vivre les moments que j’ai envie de vivre et de les partager avec les membres de ma famille, si ça leur plait. Bon courage

  4. Il existe quand même des gens qui vont se servir du fait que tu ais parle avec ton coeur pour t’humilier, te rabaisser. Ces gens nous devons les éviter.

  5. J’ai bien aimé la dernière phrase « Entre chuchoter avec son cœur ou crier avec son ego, le choix est simple. Le premier nous rapproche du bonheur alors que le second nous en éloigne. »

  6. Tout ce que vous dites est vrai et juste je pense. J’ai envie d’ajouter que c’est important, quand on est dans un désaccord, de parler en « je », d’exprimer son ressenti à soi (« je me sens dévalorisée quand tu critiques ce que je fais; j’aimerais que tu y sois attentif/ve parce que ça me blesse »). Ce n’est pas (ou c’est moins…) perçu comme des reproches, le message a des chances de passer mieux,d’être mieux reçu. Je pense aussi, comme le texte le dit, que c’est parfois bien de laisser passer du temps avant de parler, pour éviter les éclats de voix, les reproches, le ton trop vif et qui sera perçu comme une agression.

  7. Tout ce que l’on subit c’est nous qui le créons…. Changeons notre perception, notre vision…..
    Mary, la dynamique est en toi…. Commence par arrêter de culpabiliser…puis ensuite arrêter de juger ( c’est toi et toi seule qui croit qu’on te rabaisse… Qu’on t’accuse…).
    Je trouve les réponses de Marie, Langlois et Viviane très adéquates.
    Pour finir : Iako, la réponse est dans le texte : « il est bon de ravaler son ego »

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