fbpx

6 PRINCIPES POUR MIEUX VIVRE UN DEUIL

Le deuil est une expérience inconfortable et douloureuse, du moins n’est-elle jamais banale. Elle éveille en nous un espace de vulnérabilité, donnant une sensation de vertige intérieur. Instinctivement nous cherchons à contrôler cet état, ce qui rend parfois l’expérience plus exigeante et plus longue à surmonter.

En coaching, il existe la notion d’acceptation. Évidemment, il serait impossible d’accepter complètement un deuil fraîchement vécu. Cependant, il est possible d’alléger cette période, en modifiant nos perceptions et en acceptant nos états tels qu’ils sont.

Nous devons rester conscient qu’il n’y a pas deux deuils vécus de la même façon, mais que de manière générale vous pourrez cheminer plus harmonieusement aux travers vos étapes de deuils accompagné de ces 6 notions d’acceptation.

Voici donc 6 principes à accepter afin de mieux vivre un deuil.

  1. Le deuil est un processus = espoir

Comparable au parcours du chemin de Compostelle, il est impossible de faire ce cheminement de deuil sans avancer un pas à la fois. Nous devons accepter qu’un deuil soit un parcours rempli d’expériences que nous ne contrôlons pas : ni les tempêtes, ni les embuches, ni les ressources inattendues. Le début du parcours peut s’avérer plus abrupt car c’est souvent en chemin que nous réalisons ce dans quoi nous nous sommes embarqué. La fatigue, le découragement, le gout de retourner au confort, la colère, l’incertitude sont souvent le paysage lors de cette traversée. Mais si on perdure, nous y découvrons aussi, avec le temps, des présences inattendues, des forces intérieures insoupçonnées! Accepter que le deuil est un processus devrait alimenter l’espoir qu’un jour la douleur saura se transformer, et s’apaiser.

  1. Accepter sa vulnérabilité = Développer de nouvelles forces en soi

La vulnérabilité nous donne l’impression d’aller au front sans armure. Elle sollicite toutes nous ressources internes afin de développer de nouvelles forces à ce combat qui surgit en nous. Accueillie, elle fait naître l’humilité qui nous permet la force, le courage et la capacité d’affronter ce qui se présente à nous. La vulnérabilité et l’humilité sont des outils nécessaires afin d’apprendre lors d’une épreuve. Elle tend à nous amener à la profondeur de la vie et nous éloigner du superficiel. Mais cette période nous propose toujours deux directions, la profondeur (vulnérabilité et humilité de reconnaître l’humain et les peurs vécues en nous) ou la surface (difficulté et insécurité liées au fait de ressentir). Accepter la vulnérabilité « aiguise » nos antennes, les rendant prêtes à détecter toutes ressources possibles à notre propre victoire… la résilience.

  1. Accepter nos états = Cesser la bataille interne

Le choc, l’impact, la fatigue, la perte de contrôle, tous les mouvements internes peuvent provoquer des changements d’humeur constants. Durant cette période il n’est pas approprié de prendre de grandes décisions. C’est plutôt une période où l’on doit accueillir ce qui se passe en nous. La tristesse, la colère, l’intolérance, les rires nerveux, les sensations de vide, toutes les émotions se bousculent, nous faisant passer d’un état d’âme à un autre, même s’ils sont parfois complètement à l’opposé. On se retrouve dans une période d’incohérence et de contradictions.

Habités par ces états nous sommes aussi empreints à des réflexions et des discussions plus profondes. C’est au travers de cette ouverture que de nouveaux liens avec les proches et que de nouvelles rencontres peuvent survenir. Quoi que l’on pense, l’expression saine des émotions est positive et nécessaire. Elle permet à cette énergie de circuler et donc de guérir peu à peu l’impact du choc. Il n’y a pas plus épuisant physiquement que de réprimer l’énergie émotive qui circule en nous. Si retenue elle influence nos choix, nos actions, nos pensées et nos relations. On doit apprendre à laisser passer, afin de revenir à un état plus stable et plus calme. Accepter nos états et nos émotions, c’est mettre fin aux résistances intérieures.

  1. Accepter l’espace de désorganisation = Le lâcher prise

La désorganisation est fréquente durant une période de deuil. Elle se retrouve parfois au niveau émotif et ou physique. Cette désorganisation pourrait se comparer à une perte de contrôle avant de retrouver l’équilibre. Rien ne sert de se dévaloriser et de se bousculer. Cette période n’est qu’épisodique (perte de mémoire, manque de concentration, agitation, hyperactivité, engagement difficile à tenir etc.).

Cette étape nous enseigne le lâcher-prise. Il est illusoire de croire que la tentative de contrôle, exercée avec tant d’effort, créé des résultats souhaités. Réaliser que l’on ne contrôle, ni les évènements ni les émotions rattachées peuvent amplifier le déni et ou la sensation d’inconfort. Sachez que cette désorganisation est normale, pour un moment. Nous devons simplement l’accepter et viser plutôt de prendre soin de nous. Nous concentrer sur ce qui vous fait du bien. La nature est souvent source de calme et d’apaisement. Accepter l’espace de désorganisation, c’est sortir le drapeau blanc qui revendique la paix interne.

  1. Accepter de recevoir = Reconnecter à la Gratitude

Nous devons accepter de recevoir. On ne parle pas de dépendance aux autres ou de se déresponsabiliser. On veut dire accepter les attentions, l’écoute et les bons soins de nos proches. Habité par l’impuissance, l’entourage ressent parfois le besoin d’alléger notre quotidien puisqu’il ne peut changer la situation.

En période de deuil, il est fréquent de ressentir une lourdeur dans son quotidien, de ressentir qu’on a peu à offrir aux autres; c’est normal et c’est exactement à ce moment qu’il est temps de recevoir. L’aide de notre entourage ne changera pas la situation, mais elle permet, à cette étape, de se concentrer sur ce qui se passe en nous. Accepter de recevoir sans perdre notre autonomie, simplement en étant conscient de ce partage. Nous laisser habiter par la gratitude et ces échanges permettront peu à peu de ressortir de la zone d’inconfort. Accepter de recevoir, c’est reconnaître inconsciemment l’importance de ces personnes dans notre vie.

  1. Accepter de donner un sens à l’épreuve = Résilience

Concevoir de donner un sens à l’épreuve n’est pas obligatoire mais elle est porteuse d’éléments clés dans la recherche du bonheur. Inutile de préciser qu’il n’y a pas de temps propice à l’atteinte d’un tel objectif. On pourrait comparer cette étape à une récolte. Des mois voire des années peuvent être nécessaire à rendre le sol fertile. Plusieurs actions sont nécessaires afin d’atteindre un résultat.  Cultiver le sens d’une épreuve, permet concrètement de reprendre le pouvoir absolu sur sa vie, d’extraire les mauvaises herbes et de ne garder que les fruits. L’épreuve nous ayant obligé à développer d’autres techniques.

J’adore l’analogie de l’auteur Josée Jacques comparant le deuil aux 4 saisons. Je me permets donc de reprendre cette image et de vous comparer, à ma façon le deuil, aux 4 saisons.

L’hiver : Le choc, sensation que tout se fige en nous. Pensée qu’il sera impossible d’y récolter quoi que ce soit. La vie ne sera plus jamais la même en nous. Période froide, pensées restreintes, gel émotif.

Le printemps : Tout à coup, le dégel survient, le mouvement est plus facile. La lumière, le soleil nous permettent doucement de redécouvrir ce qui était enseveli, caché, et nous incite à revenir aux sources. Le travail est présent, les émotions fréquentes pourraient se comparer à l’engrais nécessaire à une meilleure fleuraison. L’espace de récolte semble inapte mais la mémoire incite l’espoir… il y a déjà eu des fruits ici ! Lentement une petite action suit une autre et nous permet de se redécouvrir. La survie qui nous a habité, nous permet un regard nouveau sur un simple bourgeon, tout est lent à cette période car c’est de l’intérieur que le plus grand de la vie émerge.

L’été : Tout le travail sur mon terreau fertile porte fruit. Je récolte, j’apprécie, je revis! J’apprécie la chance du jardin passé, mais je reconnais maintenant que l’état de survie m’a permis de créer de nouvelles semences. Les nouveaux fruits me rendent plus confiante et grande comme personne. La mémoire de la douleur est présente, mais elle me propulse à goûter autrement les choses qui jadis étaient acquises. Je me surprends à sourire, à rire de bon cœur… Après avoir tant pleuré, n’est-il pas approprié de rire ? Le moment présent est envisageable, il me rend capable d’apprécier ce qui est. Malgré quelques journées de pluie ou le doute s’installe, je désire m’investir à faire grandir la vie et le plaisir en moi. Le plus grand et le plus fort des arbres est né d’une toute petite semence.

L’automne : Cette étape permet le recul, la période de labeur s’achève. On prend conscience des récoltes et on admire les transformations qui continuent de faire leur œuvre. Les couleurs ont changé, je prends conscience de ma valeur de mes forces, pour avoir créé toute cette vie avec si peu. Je confirme qu’en effet depuis l’hiver la vie n’est plus la même en moi mais d’une façon différente que j’avais pensé, l’épreuve nous a laissé des trésors cachés. Chacune des saisons ont été complices à la naissance de nouvelles forces en moi. Je me rappelle que cette terre ensevelie ne me laissait présager aucune éclosion possible. Alors si à une prochaine épreuve l’hiver survient à nouveau… je me rappellerai ! Je comprends ce que l’on voulait dire quand on me répétait … ‘’tu es si fort de traverser tout cela !’’ Car maintenant avec ce recul, je réalise tout ce qui a dû se déployer en moi et toute la ténacité nécessaire que j’avais, sans le savoir, afin de traverser l’hiver et d’y faire renaître l’été. Car contrairement à notre Québec qui impose ses saisons aux fils des mois. C’est nous qui devons prendre la décision de transiter d’une saison à une autre.

Définition de l’acceptation : Accepter ce n’est pas être satisfait ou heureux d’une situation; ce n’est pas vouloir que tout demeure. Accepter c’est l’action de reconnaître ce qui est. Car on se doit de reconnaître et d’accepter afin de permettre la transformation d’un état et ou d’une perception.

Karine Leclerc
Auteure, coach, conférencière
Retrouvez Karine sur son site web Votre alliée du deuil.

24 thoughts on “6 PRINCIPES POUR MIEUX VIVRE UN DEUIL”

  1. Un deuil ! si vous parlez de la mort d’un enfant à des parents, croyez moi c’est bien pire que ce que vous décrivez, c’est un tsunami psychique, spirituel , physique c’est une révolution d’abord négative ne cachons pas les choses avant de devenir une « conversion » à l’espoir, mais il y a un avant et un après et tout ce que vous dites ne se passe forcément comme cela (j’ai perdu mon fils

  2. Demander pas d’accepter ou de trouver le positif au suicide de mon fils unique j’ai toujours depuis toute petite pensée que la mort c’est un événement triste et inacceptable , humainement parlant et c’est inhumains alors c’est tout simplement de la marde alors laisser de côté les beaux discours… C’est de la marde

  3. Moi j’ai perdu mon parrain et je n’ai toujours pas accepter qu’il soit parti. J’ai fais une depression et je le souhaite a personne. C est dur de remonter la pente.
    Courage a vous tous, il faut etre fort pour eux ?

  4. Après deux deuils ,mon fils et mon mari ,
    il m’est impossible d’avoir des mots pour en parler ,
    sinon que je me sens telle une naufragée.

  5. Secrètement ou inconsciament nous cherchons et inspirons à une liberté et joie intérieur. Le secret de la vie au-delà des 5 sens. Nous sommes UN. L’expérience de séparation n est que illusion. Utopie dirais vous ! chacun son univers de croyance. Liberté-Amour voici la clé, envolé les grillages, mur de propriété à une personne ou toute forme que se soit. Comment faire? Nous sommes créateur de notre vie et responsable de nos épreuves aussi douloureuse qu’elles soient. Dur vérité OUI peut-être mais si sa peu changé votre vie et pour des fondations neuves et pour sa reconnaitre que depuis votre naissance on nous a transmis se que les adultes croyaient savoir de l’existence ou leur vérité. Nos pensés de PEUR sont créateur comme l’AMOUR. QUE CHOISISEZ-VOUS. Les personnes disparu ou absente sont toujours là, essayé de leur envoyer de la joie et vous en recevrez aussi. Nos chemins se croise pour un moment…..Bonne année 🙂

    1. Merci Samet,ça me fait du bien de vous lire et un gros merci à tous ceux qui on partagé leur douleur…Grâce à vous tous,chaque fois que ma tête et mon coeur auront envie d’exploser de douleur,j’aurai une pensée profonde pour vous et je l’offrirai à l’univers pour que la vie vous donne un petit break .Bon courage mes amis,nous sommes tous ensemble…je le sais et je le sent .En tous cas ,moi je vais penser à vous souvent

  6. Le Deuil est un parcours à multiples états, l’acceptation en fait partie ultime et dans ce mot il s’y trouve encore une multiplicité d’états intérieurs à traverser…Il serait injuste de résumer le processus de deuil de cette façon… au risque de blesser des êtres qui sont en chemin…

  7. Bonjour c’est un bon article, mais lorsque j’ai lu tous ces commentaire ce que je peux vous dire c’est que tout un chacun doit changer son rapport avec la mort d’abord. l’accueillir, l’accepter et la considérer non pas comme une fin mais une continuité de la vie ailleurs et autrement. Personne même pas la science n’est capable de dire ce qui se passe à l’exception des religions et des textes divins qui sont encore incompréhensibles et dépendent encore des interprétations qui ne sont pas toujours justes car elles viennent des humains comme nous. il ne faut pas aussi voir en la séparation entre des amoureux un deuil. il faut accepter tant qu’il ne s’agit pas de mariage d’être un jour séparé car le mariage sa fin soit c’est la mort de l’un des conjoint soit c’est le divorce. Donc ma conclusion c’est qu’il faut redéfinir le deuil et toutes sortes de séparation et ce n’est pas facile mais il faut y croire et non pas uniquement accepter. Moi aussi j’ai perdu une soeur et un père presque en même temps, mais je crois que la mort existe et tout le monde va mourir un jour à chacun son temps dans la vie et à chacun le moment de sa fin. Si ma correspondance est longue je m’en excuse. Merci et bon courage à tous. Soyez forts.

  8. Bon courage à vous, Sylvain. Nous sommes au coeur de l’hiver, au moment ou l’énergie est la plus basse pour nous tous. D’ici quelques semaines, les bourgeons vont s’ouvrir et la nature va renaitre doucement, votre énergie va remonter en flèche.

    Certains nettoyages ne sont pas faciles mais si c’était la meilleure solution, c’est qu’une autre porte va s’ouvrir, lumineuse et, à ce moment là, si vous avez envie de la franchir, ce qui vous attend sera mieux encore que tout ce que vous avez vécu jusqu’à aujourd’hui.

    La vie est ainsi. Nous sommes des êtres d’abondance, et nous avons besoin de grandir, de nous expanser. Tout ce qui peut nous ralentir ou nous bloquer, nous devons l’arrêter pour pouvoir passer au meilleur pour nous et l’humanité, même si sur le coup, la douleur est énorme et ressemble à un gouffre sans fond. La lumière est toujours là, dans votre coeur, dans celui de vos proches, de vos amis et de celle qui vous attend, que ce soit celle avec qui tout semble être fini ou une autre belle âme.

    Je vous souhaite un bon rétablissement et tout plein d’amour, de lumière et de bonheur, Sylvain.

    Excellente journée à vous.

    1. J’ai perdu la femme que j’aime le plus au monde en cette année 2016.Nous avons vécu ensemble durant 50 année. C’était vraiment dur pour moi de passer ces moments de deuil pour une séparation définitive ! Mais ce qui m’a aidé à accepter cette situation, c’est ma croyance au fait que l’être humain n’est pas le corps physique mais il est l’âme qui demeure dans ce temple vivant. Du coup,pour moi, ma femme n’est pas morte, mais elle s’est séparée de son corps physique qui est l’entité réellement morte. Maintenant, ma femme vit avec son âme pure sans corps, et moi je peux toujours me mettre en relation avec elle à tout moment que je veux.Ainsi,pendant ma méditation matinale,je m’adresse à elle comme je le fais aussi avec mes parents qui sont déjà dans l’au-delà. Alors là je parle avec des vivants et no avec des morts et ce qui me soulage beaucoup dans mon souvenir pour eux.

  9. Bsr a tous nous devons nous inspirées sur la religion pour mieux surpasser les émotions qui nous arrives au cours de notre vie.se renfermer sur les circonstances naturels ou autres n’est pas la solution.nous devons aidés autrui dans le besoin,prenez cette article dans le sens qu’il pourrait touché beaucoup de personnes et les aidés a surmonter leurs douleur.nous avons tous perdus un où plusieurs être/s,Aeon de la compassion et de la douceur dans nos entreprises

  10. Bsr a tous nous devons nous inspirées sur la religion pour mieux surpasser les émotions qui nous arrives au cours de notre vie.se renfermer sur les circonstances naturels ou autres n’est pas la solution.nous devons aidés autrui dans le besoin,prenez cette article dans le sens qu’il pourrait touché beaucoup de personnes et les aidés a surmonter leurs douleur.nous avons tous perdus un où plusieurs être/s,Aeon de la compassion et de la douceur dans nos entreprises…la modération la modération.

  11. Il me semble qu’il faut toujours prendre un article sur ce sujet avec des pincettes dans ce sens que pour certains, qui ne souhaiteront pas être accompagnés, cela pourra apporter des pistes mais pour beaucoup de gens, une aide extérieure serait bien utile, notamment sur des thèmes particulièrement lourds comme le deuil d’un (ou plusieurs) enfants ou le suicide, comme je le lis dans les commentaires.

    Il m’arrive, en tant que praticien en gestion des émotions (EFT), de rencontrer des gens qui ont des deuils non résolus depuis des dizaines d’années, ce qui me fait plutôt penser que d’avoir recours à une aide extérieure est quand même la meilleure solution (et la plus rapide) et qu’il faut le souligner. J’ai, à titre personnel, eu à faire face à un deuil que je me suis trimballé plusieurs dizaines d’années et si j’avais su que je pouvais me faire aider avec des outils efficaces, comme il en existe maintenant et qui permettent de soulager assez rapidement, je n’aurais personnellement pas hésité…

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recevez nos ressources inspirantes

Laissez vos coordonnées ci-dessous pour recevoir nos ressources inspirantes directement dans votre boite de réception.

Share via
Copy link
Powered by Social Snap