Nous croulons souvent sous les responsabilités et les obligations et nous ne nous rappelons plus comment distinguer ce qui est essentiel de ce qui semble important.
Parfois nous marchons dans les ornières dessinées par nos parents et grands-parents avant nous, répétant les mêmes manières de penser et de vivre et oubliant de remettre le tout en question pour différencier ce qui nous appartient de ce qui leur appartient.
En d’autres temps, nous maintenons des relations inertes qui ne nous allument plus, qui ne nous élèvent plus car nous nous croyons prisonniers de ces relations, par habitude, par convenance, par loyauté imaginaire ou par obligation familiale ou sociale.
Ou alors, nous maintenons un emploi, une carrière, qui nous a peut-être déjà fait vibrer mais qui ne retient plus notre attention comme avant, si ce n’est pour en mesurer toute la lourdeur que ce travail dépose sur nos épaules et dans notre cœur.
Nous changeons, nous évoluons, notre âme tend à prendre de l’expansion mais nous oublions souvent de nous affranchir de certaines limites de notre monde extérieur, maintenant un semblant de statu quo pour plus de sécurité, par habitude ou par inconscience.
Pourtant, puisque nous changeons, notre environnement aussi doit changer sinon, nous nous retrouvons en décalage entre ce que nous sommes et ce que nous vivons. Et plus cet écart est grand, plus notre malaise intérieur grandit, plus nos sentiments de découragement, d’impuissance ou de dépression s’accroissent.
Accepter de s’affranchir de ce qui ne nous convient plus demande certes une bonne dose de courage. Mais c’est un pas essentiel sur le chemin de la liberté, du bien-être, de l’estime de soi. Car comment être heureux si nous demeurons prisonniers de relations stériles, d’un travail ennuyeux, de croyances rigides et dépassées? Comment être heureux si nous ne sommes pas totalement nous-mêmes?
Les remises en questions sont nécessaires à différentes étapes de notre vie. À l’adolescence, le jeune remet en question tout ce qu’on lui a appris pour se forger sa propre personnalité. Il n’hésite pas parfois à jeter le bébé avec l’eau du bain en reniant presque toute son éducation mais cela lui permet de faire ses propres choix et de garder ce qui lui convient.
À l’aube de la quarantaine, l’adulte que nous sommes commence à se poser des questions si ce qu’il vit correspond à ce qu’il imaginait vivre à son entrée dans le monde adulte. Cela permet parfois de faire des ajustements à notre vie… ou pas.
Dans la cinquantaine, bien des adultes réalisent qu’ils ont déjà vécu plus de la moitié de leur vie. Un sentiment d’urgence s’installe alors. Si nous avons passé la majorité de notre vie à prendre soin des autres, nous réalisons qu’il est grandement temps de prendre soin de nous! Et ce mouvement va en s’accentuant jusque dans la soixantaine où, si nous avons réussi à nous affranchir de nos prisons dorées, une belle sérénité s’installe.
Évidemment, ces étapes de vie varient en fonction des individus. Certaines personnes vivent dans la sérénité dès leur jeune âge, tandis que d’autres vivront toute leur vie en étant soumis à des diktats qu’ils ne voient pas.
Remettons-nous en question, quel que soit notre âge, aussi souvent que nécessaire. Pas pour tout chambouler, bien qu’il soit parfois vital de le faire, mais surtout pour évaluer notre niveau d’harmonie entre ce que nous sommes vraiment et ce que nous vivons en ce moment.
Être à l’écoute de notre sentiment de bien-être, de notre calme intérieur, de notre niveau de joie profonde nous permettra de nous affranchir, parfois graduellement et parfois d’un seul coup, de tout ce qui nous étouffe, de tout ce qui n’est pas nous.
S’affranchir de ce qui nous limite ou nous éteint est un grand cadeau à se faire, comme une immense bouffée d’air frais dans notre vie! S’affranchir, pour être enfin libre !
Diane Gagnon
« Apprendre à s’aimer, un jour à la fois », en version AUDIO ou papier et « À MOI DE MOI » sont disponibles.
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merci Diane mais ne voyez vous pas que c est logique d etre independant a nos grands parents
Oui c’est vrai nous suivons tous et souvent un modèle qui nous a été transmit.
L’épanouissement est possible si nous nous détachons de lui et si nous optons pour de nouvelles choses.
Article très bien rédigé.