Oui je sais, c’est le titre d’un livre de Judith Viorst paru en 1990 et qui m’avait vraiment rentré dedans à l’époque. Tout ce que nous devons abandonner en cours de route pour devenir adulte signifie la fin des illusions. Un moment cruel dans notre vie, qu’il vaut mieux sans doute vivre tôt dans la vie pour éviter de souffrir inutilement trop longtemps.
La maturité affective, émotionnelle, mentale, physique même, viennent avec les renoncements aux choses auxquelles nous tenions dans notre enfance et notre adolescence.
Nous devons renoncer au confort et à la sécurité du cocon familial pour aller affronter le monde et vivre notre vie. Nous devons renoncer à notre besoin de sécurité, si nous voulons nourrir de beaux projets stimulants et réaliser nos rêves.
Nous devons renoncer à toujours chercher à avoir raison si nous voulons construire des relations harmonieuses.
Nous devons renoncer au contrôle si nous voulons vivre dans la liberté et laisser l’autre vivre libre aussi.
Nous devons renoncer à notre enfance et aux jeux insouciants pour devenir adolescents. Puis nous devons renoncer à l’adolescence et sa période de contestation pour découvrir qui nous sommes et ce que nous voulons être comme adulte, ce que nous sommes prêts à choisir et à accepter.
Nous devons renoncer aux relations fusionnelles pour vivre des relations plus matures, plus saines, plus larges et plus hautes.
Nous devons renoncer à l’idée du prince charmant, ou de la princesse charmante, qui nous sauvera de tous les méchants pour apprendre enfin à prendre notre vie en main.
Nous devons renoncer à l’amour parfait, la relation parfaite, le couple parfait, l’amitié parfaite, pour enfin accueillir la vraie nature des relations que nous développons avec les autres et cesser d’avoir des attentes irréalistes.
Nous devons renoncer à nos illusions de toute puissance pour découvrir ce dont nous sommes réellement capables, avec tout notre potentiel encore insoupçonné.
Nous devons particulièrement renoncer à notre rôle de victime, pour enfin se prendre en main, apprendre à nous aimer et développer notre confiance en nous.
Et surtout, nous devons renoncer à vouloir être parfaits, à vouloir être quelqu’un d’autre que soi-même et s’accueillir dans toute la beauté de ce que nous sommes.
Car malgré l’aspect souvent très difficile de chacun de nos renoncements, ils se trouvent des cadeaux extraordinaires pour chacun d’eux.
Renoncer ne signifie pas alors que nous perdons quelque chose, mais bien que nous découvrons quelque chose de plus beau encore, de plus grand. Tout ce que nous avons l’impression de perdre est chaque fois remplacé par un gain tellement plus grand que la perte. Se concentrer sur ce qu’il y a de l’autre côté du boulevard du renoncement, nous permet de passer à travers chacun des deuils qui parfois nous semblent injustes ou même insurmontables.
Car au-delà des renoncements nécessaires, il y a la LIBERTÉ, la vraie, celle qu’on acquiert à coups de maturité et d’estime de soi. La liberté de pensée, la liberté en soi, la plus importante, celle que personne ne peut nous enlever.
Diane Gagnon, Auteure, Conférencière, Coach, Animatrice, Consultante
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