Quand j’étais plus jeune, dans ma carrière, j’avais à côtoyer beaucoup de couples en affaires ensemble et je rencontrais souvent, trop souvent, des femmes dans la quarantaine, cinquantaine, remplies d’amertume envers leur mari.
Je ressentais un profond inconfort à entendre ou ressentir la colère sourde qui colorait leurs propos envers leur mari, envers la Vie en générale, envers leur vie, en particulier. J’avais de la difficulté à comprendre comment on pouvait accepter de vivre autant d’amertume et de ne rien faire pour y changer quoi que ce soit, à part s’en plaindre. Je me désolais pour elles de leurs traits rigides, de leurs rides marquées par la colère et la tristesse, de leur regard plus dur et plus sombre, là où autrefois brillait encore leur étincelle de vie.
Et je priais pour ne jamais ressembler à ce modèle lorsque j’aurais atteint leur âge.
Aujourd’hui, même si je suis heureuse d’avoir échappé à cette amertume pleine de pleurs refoulés, j’ai plein de compassion pour ces femmes malheureuses et ces hommes aussi, qui se sentent coincés dans une vie qui ne leur convient plus.
Combien de fois gaspillons-nous notre énergie à nous plaindre de ce qui ne fonctionne pas à notre goût plutôt que d’utiliser cette énergie pour poser les changements nécessaires afin que les choses s’améliorent enfin? Combien de fois blâmons-nous l’autre, les autres, pour un environnement qui nous rend malheureux, alors que nous avons toujours le pouvoir d’en sortir et de faire d’autres choix plus en harmonie avec ce que nous sommes?
Il m’apparaît d’une tristesse infinie de croiser parfois ces femmes ou ces hommes aigris par la Vie, déçus de leur vie, croyant que les autres sont responsables de leurs malheurs, se sentant impuissants à y changer quoi que ce soit.
Pourtant, la réalité est toute autre. Nous avons toujours le choix d’endurer ou de nous renforcer; de nous apitoyer ou de nous motiver; de gémir ou d’en sortir.
L’amertume est la sécheresse de l’âme. Évitons de la laisser nous éteindre et transformons la plutôt en énergie de changement. Utilisons nos insatisfactions pour nous propulser vers la sortie des situations misérables et harnachons nos gémissements pour les mobiliser en une volonté déterminée de faire des choix différents, même s’ils sont douloureux.
Ne gardons ni amertume ni aigreur dans notre vie : elles nous font vieillir prématurément avec des rides marquées par la sécheresse du cœur et de l’âme.
Diane Gagnon
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