Dans un conflit, un malentendu ou une discussion, dans tous les cas, aucune des deux parties n’est responsable à 100% du conflit. Ce n’est pas toujours un partage 50-50 des « torts », évidemment, mais il est faux de croire que tout est de la faute de l’autre, que l’autre a complètement tort et que nous sommes les seuls à avoir raison.
Cependant, c’est souvent tellement difficile de voir en quoi nous avons tort, quelle partie de nous contribue aussi au conflit, que nous préférons tout rejeter sur l’autre.
C’est pourtant dans cet espace de conflit, que nous pouvons apprendre le plus sur nous. On peut aussi observer les blessures de l’autre en action, car ce sont souvent les parties qui manquent d’amour qui réagissent fortement lors d’un conflit, ou qui le crée, même, par besoin de répéter un scénario connu depuis l’ enfance.
Mais si on peut créer un tout petit espace de lumière en nous, au moment du conflit, juste pour voir qu’est-ce qui, en nous, à ce moment précis, a tant besoin de se faire entendre, peut-être pourrions-nous désamorcer la catastrophe annoncée.
Si nous avons assez d’humilité, certes, mais surtout d’estime de soi pour nous dire : »je veux guérir ce qui me fait mal dans cet instant; qu’est-ce que j’ai à comprendre en ce moment? Qu’est-ce que la situation réveille en moi? Qu’est-ce qui en moi a tant besoin d’être entendu pour que je me mette dans un tel état? » alors nous pourrons trouver, avec courage, quelques réponses à nos propres conflits intérieurs.
Car tout conflit extérieur n’est que le reflet de nos propres conflits intérieurs. Je sais, cette affirmation n’est pas très attirante et on n’a pas nécessairement le goût de l’examiner attentivement car elle dérange! Encore une fois ici, c’est plus facile de dire « oui mais c’est lui, là qui…! »
Souvent, ce que justement nous reprochons à l’autre, c’est exactement ce que nous avons besoin de guérir. Sous une forme différente, peut-être, mais cela part d’une blessure similaire. Vous vous rappelez mon texte sur la rencontre de deux icebergs, comment la partie cachée est ce qui nous attire vraiment chez l’autre? C’est souvent dans les conflits que cela se reflète le plus.
Si, dans l’émotion, nous n’arrivons pas à créer l’espace pour nous observer, ayons la sagesse de faire cet examen de conscience après le conflit. Car c’est ainsi que nous évoluons, un pas à la fois, pas toujours dans la facilité, mais avec courage et sincérité.
Le conflit sert toujours une merveilleuse occasion de grandir. Peut-être est-ce le moyen provoqué par notre âme pour nous aider à devenir plus conscients de qui nous sommes vraiment? Qu’en pensez-vous?
Et puis, ne rêvons-nous pas tous d’une vie la plus harmonieuse possible? Alors peut-être pouvons-nous regarder ce qui se passe à NOTRE bout de la relation. Peut-être pas pour sauver la relation à tout prix, mais pour grandir en découvrant ce qui a tant besoin d’amour en nous.
Diane Gagnon, Auteure, Conférencière, Coach, Animatrice, Consultante
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