Si on regarde les événements en Europe dans les derniers mois — attentats terroristes en France, Belgique et Allemagne, le référendum Brexit qui a vu la Grande-Bretagne voter pour un départ définitif de l’Union Européenne – le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on vit dans une période de l’Histoire bien mouvementée.
Et à entendre les médias et les gens autour de nous parler de ces événements, on peut avoir l’impression que le monde se détériore et que la haine et la violence gratuite sont à la hausse. Pourtant, ce n’est pas forcément le cas.
Je ne dis pas cela pour banaliser la mort ni pour minimiser l’horreur des attentats et la souffrance de ceux qui en ont été directement touchés. Au contraire, je suis de tout cœur avec les victimes, sachant pertinemment que je ne pourrai jamais bien comprendre leur douleur.
Mon but est plutôt d’ouvrir un autre discours sur ces événements et surtout pour faire réfléchir à notre façon de les percevoir et de les vivre au quotidien.
Car sans en être touché personnellement, dans ce monde hyper-connecté on vit l’impact indirect des événements de façon assez intense; les chaînes de nouvelles opèrent parfois 24 heures sur 24, diffusant les mêmes histoires en boucle.
De plus, ces nouvelles se retrouvent également en prolifération sur les médias sociaux, auxquels on a souvent accès en permanence par nos multiples bidules électroniques.
Décidément, nous sommes bombardés d’information et sur-stimulés à tout bout de champ, suscitant une gamme de réactions telles que la peur et l’anxiété, la colère et le ressentiment, un sentiment d’impuissance et un questionnement généralisé sur le sens de tout cela.
Pas toujours facile à gérer ni de savoir si ces réactions sont réellement les nôtres face aux actualités ou plutôt le produit d’une surdose de nouvelles dominées par la peur.
Alors, comment rester zen et centré relativement aux événements sociopolitiques qui nous entourent?
Tout d’abord, il faut se rappeler que si on n’a pas de contrôle direct sur ce que les autres font – groupes terroristes, gouvernements, notre voisin ou autre – il y a un aspect crucial et souvent sous-exploité sur lequel nous avons un véritable pouvoir d’action: notre état intérieur.
Autrement dit, il y a les événements, les faits incontournables de ce qui est arrivé et ensuite – relié bien sûr mais séparé – il y a comment nous choisissons ; eh oui, c’est toujours une question de choix, souvent inconscient, de les percevoir, de les porter et de les vivre.
Par notre intention et avec conscience, nous pouvons exercer notre pouvoir d’action et de choix afin de reprendre notre pouvoir personnel face aux actualités et de rester plus zen.
Voici quelques pistes pour le faire :
S’informer avec discernement
Tous les canaux média ne sont pas créés égaux et beaucoup d’entre eux ont une façon de mettre l’accent sur le négatif et du coup de semer et de nourrir la peur. Ils ont besoin de vendre les nouvelles et les événements dramatiques attirent l’auditoire qu’ils cherchent.
Certains canaux souhaitent également influencer de façon subliminale l’opinion publique, alors ce n’est pas que des nouvelles objectives et neutres qu’ils diffusent, mais plutôt une version contournée des faits qui va faire passer un certain message.
Les propos dominés par la peur, ainsi que les images violentes qui les accompagnent, éveillent l’angoisse qui sommeille déjà en nous. Ils nous incitent à rester accrochés aux nouvelles pour ne rien manquer, comme si cela pouvait nous mettre à l’abri et en sécurité.
Choisissez donc vos sources d’information sur l’actualité avec soin et, surtout, limitez-en votre consommation car entendre les mêmes nouvelles dramatiques quelques fois par heure ou par jour ne cultivera point la zenitude recherchée et peut, au contraire, augmenter votre niveau d’anxiété et de stress général.
En discuter avec discernement
Par la même logique, il est important de bien choisir avec qui on discute de l’actualité. Pour certains, les nouvelles négatives viennent confirmer certaines croyances limitatives qu’ils portent déjà et amènent de l’eau à leur moulin.
Souvent sans s’en rendre compte, leur façon d’en parler alourdit une situation qui est déjà assez costaude, et un échange avec eux peut nous laisser épuisés et déprimés.
D’autre part, il y a ceux qui ont une façon de parler des événements courants qui ne nie pas leur gravité, mais qui communique une certaine sagesse, maturité et vision élargie des choses. En parler avec eux ne rajoute pas d’énergie négative à ce qui est déjà là, et nous ouvre souvent l’esprit sur d’autres perspectives.
Il est donc important de porter attention également à notre apport à ces discussions. Empirons-nous les choses par notre façon d’en parler, incités par notre propre peur ou sommes-nous capables d’en discuter d’une façon qui élève (ou du moins, qui ne nourrit pas l’angoisse intrinsèquement présente)?
Notre choix de mots, de propos – et ceux des autres – a une portée plus grande qu’on ne le pense (voici un article qui en parle plus longuement : Façonnez votre réalité par vos mots). Votre discernement en ce qui concerne comment et avec qui vous discutez des actualités aura un impact important sur votre capacité de rester zen.
S’observer et s’exprimer
Ensuite, après avoir limité votre exposition aux actualités et modifié votre façon d’en discuter, vous pourrez plus facilement déceler votre véritable réaction à ces événements, et non celle qui vient de l’extérieur – les médias sociaux et votre entourage.
Je vous propose donc de devenir un témoin bienveillant de ce que les événements mondiaux éveillent en vous: de la peur, de l’anxiété? De la colère? Un sentiment d’impuissance? Du ressentiment envers ceux qui commettent des actes violents? Autre chose encore?
La présence de fortes émotions face aux actualités indique que ces émotions existent en nous et ont donc leur source en nous. Il est important d’en prendre la responsabilité.
Il est tout à fait normal et humain d’être profondément touché par les atrocités commises par nos concitoyens du monde. Prendre conscience des émotions éveillées permettra de les exprimer de façon responsable.
Cela pourrait mener à des gestes de solidarité pour aider ceux directement touchés par les incidents, ou pour entreprendre des initiatives dans notre communauté pour créer un monde meilleur. Cela peut nous amener également à intégrer de nouvelles façons de gérer le stress, l’anxiété ou la colère au quotidien.
Peu importe, prendre conscience et assumer la responsabilité des émotions qui surgissent en nous aura pour effet de canaliser l’énergie qu’elles portent et nous libérer d’une charge émotive importante.
Amorcer un travail sur soi
Ces temps de grands mouvements géopolitiques peuvent être déstabilisants mais ils invitent également à une introspection individuelle très saine et nécessaire. Car tout ce qui existe sur le niveau macro dans le monde, existe également dans le microcosme de notre for intérieur.
Il y a de la violence autour de nous?
Il y a donc de la violence en nous.
Peut-être pas au même degré – et peut-être que nous ne poserons jamais de geste violent semblable – mais la violence est là tout de même; dans nos paroles parfois, dans notre façon de nous traiter ou de traiter les autres.
Dans le même ordre d’idée, si on devient hors de soi en pensant à un certain conflit dans le monde par exemple, et que ces sentiments persistent créant des tensions internes, il y a de quoi creuser.
À mon avis, il serait intéressant de regarder au-delà du conflit en question afin de s’interroger sur la partie de nous qui est nourrie par l’indignation vis-à-vis de ce conflit. Il y a peut-être une colère ou un sentiment d’injustice jusque-là non reconnus, qui aurait besoin d’être vécu consciemment et évacué, afin de relâcher la tension intérieure.
Bref, il y a maintes pistes d’exploration qui sont possibles selon notre bagage et notre histoire personnels, et plusieurs façons de le faire; par nos propres moyens ou accompagné par un professionnel (thérapeute, coach, etc.) qui nous inspire confiance.
Mais ce qui est certain, prendre le temps de s’intérioriser et d’apprendre à se connaître de cette façon a de multiples bienfaits.
Cela permet de :
- se voir plus clairement;
- prendre conscience de nos émotions;
- canaliser et exprimer ces émotions de façon saine;
- transformer ce qui ne nous sert pas;
- faire de la place pour une autre expérience de la vie;
- guérir certaines blessures du passé;
- faire des choix plus éclairés;
- reprendre son pouvoir personnel;
- rester plus zen face aux actualités.
Je dirais même plus : choisir d’amorcer un travail sur soi est un acte de contre-culture qui a un impact beaucoup plus grand qu’on peut l’imaginer; sur nous-mêmes, certain, mais aussi sur notre famille, nos amis, nos collègues de travail et ainsi de suite par l’effet papillon dans un rayon toujours grandissant pour changer le monde d’une manière invisible mais bien réelle.
Si chacun avait le courage d’amorcer un tel cheminement personnel, il y aurait bien moins de conflits, d’attentats et de mauvaises nouvelles à diffuser, vous ne pensez pas?
Minnie Richardson
Vecteur de conscience
Coach de vie et Praticienne en travail rituel
Pour découvrir la Conscience en soi
Installée en France pour un an à partir du mois d’août 2016, Minnie continue à offrir ses coachings individuels, ses programmes web et ses conférences aux chercheurs de l’Europe tout autant que sa clientèle québécoise existante.
Depuis 10 ans maintenant, Minnie accompagne les gens à créer et à vivre des vies remplies de présence, de sens et de joie. Tout simplement, elle les aide à contacter et éveiller la Conscience en soi afin de vivre plus de paix. Son accompagnement est profond et puissant, et vous propulse vers une meilleure compréhension de votre fonctionnement interne, une expression plus fidèle de votre essence et une grande liberté intérieure.
Il faut reconnaître qu’il faut agir avec distance avec les médias.
Ils savent comment raconter une histoire captivante !
Merci pour ce partage d’idées.
Avec grand plaisir Ogier! 🙂
Minnie Richardson
Coach de vie et Praticienne en travail rituel
http://www.laconscienceensoi.com
Merci pour cet article plein de bon sens.
Avec grand plaisir Matthieu, heureuse de voir qu’il résonne chez vous :). Pour d’autres sujets dans la même veine – pour au bout de la ligne vivre une vie plus consciente – , vous pouvez également vous abonner à ma liste d’envois ici: http://www.laconscienceensoi.com.
Chaleureusement,
Minnie Richardson
Coach de vie et Praticienne en travail rituel
La Conscience en soi