Tous les articles sur le pardon suscitent de nombreuses réactions. Bien des gens pardonnent pour être en paix, d’autres refusent de pardonner tant que l’autre personne n’en a pas fait la demande. Certains préfèrent la vengeance ou garder rancune.
Toutes ces formes de pardon – ou de non-pardon- représentent notre attitude envers les autres. Mais aussi de notre attitude envers nous-mêmes.
Qu’en est-il lorsque vient le moment de se pardonner à soi? Sommes-nous aussi sévères? Ou davantage, ou moins durs?
Nous négocions parfois avec notre conscience pour tenter d’effacer de notre mémoire un acte que nous avons posé ou une parole que nous avons dite et que nous préférerions oublier.
Les études semblent démontrer que nous avons moins tendance à nous pardonner qu’à pardonner aux autres. Et moins nous nous pardonnons, moins nous sommes portés à pardonner aux autres.
Pourtant, comme rien n’est inutile et que tout a un sens, les « erreurs » que nous avons commises et que nous avons de la difficulté à nous pardonner sont aussi des étapes importantes de notre croissance. Lors de ces choix que nous regrettons, nous avons fort probablement appris des leçons importantes sur nous, sur ce que nous ne voulons plus répéter, sur ce qui a vraiment de l’importance pour nous.
Rares sont les occasions où nous avions vraiment l’intention de blesser quelqu’un. Nous avons plutôt été malhabiles, inconscients ou en réaction, sur la défensive. Si nous sommes capables de demander pardon à l’autre et si celui-ci nous pardonne, nous devons le faire pour nous-mêmes aussi. Il ne sert à rien de traîner une culpabilité qui nous ralentit dans notre évolution.
Si l’autre ne nous pardonne pas, il nous revient de faire la paix avec ce que nous regrettons : nous avons fort probablement fait du mieux que nous pouvions à ce moment-là. Quel apprentissage pouvons-nous faire de cette « erreur »? Qu’est-ce que l’Amour essaie de nous enseigner à travers cette culpabilité?
Et à partir de maintenant, si nous gardons nos intentions pures, si tous nos gestes et nos paroles procèdent de l’Amour et sont guidés par l’Amour, nous n’aurons plus besoin de nous pardonner quoi que ce soit puisque nous ferons toujours du mieux que nous pouvons, sans mauvaise intention et avec amour. Si d’aventure nous blessons l’autre, ce ne sera pas volontairement; l’autre demeure responsable de sa réaction. Nous pouvons toujours nous excuser, mais nous ne sommes pas coupables de sa réaction, puisque nous étions bien intentionnés.
En nous branchant sur l’Amour, en toutes circonstances, et en laissant l’amour guider nos gestes, nos paroles et nos pensées, nous agissons toujours de la meilleure façon possible. Ainsi, nous ne créons rien de nouveau à nous pardonner. Et nous sommes en paix avec notre âme et conscience.
Car se pardonner à soi-même, c’est la plus belle preuve d’Amour de soi.
Diane Gagnon
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Bonjour,
C’est très bel article, perso, je ne pardonne à personne pour la simple est bonne raison que je ne me pardonne pas.
Je me suis condamnée à perpétuité
Je ne me pardonnerais jamais car mon acte n’est pas pardonnable
http://www.questionsuivante.fr/?p=1105
Je vis l enfer car j arrive pas de me pardonner meme que la personne m a pardonnè .. cet enfer me brule les tripes
Il m’a fallu beaucoup composer (poèmes, mélodies, chansons), il m’a fallu regarder mon père dans les yeux et oser lui parler du mal qu’il m’avait fait lorsque j’étais enfant. Il a reconnu des choses, mais ne veut toujours pas revoir mon frère (son premier né). Je suis née en mai 1961, mon frère est né en mars 1960 et ma petite sœur en mai 1962. J’ai refusé de voir mon père entre 1999 et 2015. Longue digestion. Longtemps, j’ai pensé l’avoir fait pour mon frère, mais c’est pour moi car je souffrais trop. On ne peut pas faire le deuil d’un père alors qu’il est vivant sans se mortifier soi-même. Le seul moyen de supporter la rupture avec l’adulte qui a blessé notre cœur d’enfant est en effet de se pardonner à nous même au risque d’attendre une demande de pardon qui n’arrivera jamais et la vie est trop courte !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!